Vous avez l’impression que votre boutique rame ? Que vos pages produits mettent trop de temps à s’afficher ? Vous n’êtes pas seul.
Avec un PrestaShop un peu trop chargé, mal hébergé, ou simplement laissé sans maintenance, les temps de chargement explosent… et les ventes chutent.
Chez Mintfull, on accompagne des e-commerçants qui se retrouvent avec un site e-commerce lent sans savoir pourquoi. Et bien souvent, ce n’est ni leur faute, ni celle de PrestaShop. C’est juste que personne n’a pris le temps de faire les bons réglages ou le ménage de printemps parmi les modules inutilisés.
Cet article, c’est notre retour d’expérience condensé : on vous explique ce qui ralentit vraiment un site, ce que vous pouvez corriger, et ce qu’on peut faire pour vous si vous voulez aller plus loin.
Pourquoi votre boutique PrestaShop est lente (et ce que ça vous coûte)
Un site lent, ce n’est pas qu’un irritant technique. C’est un vrai frein au business et que ce soit vos clients ou Google, personne n'aime cela.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : +1 seconde de temps de chargement = -10 % de conversion en moyenne. Google le sait, vos visiteurs le sentent, et vous le subissez.
Mais pourquoi PrestaShop ralentit-il, alors que tout allait bien au départ ? Souvent pour des raisons simples :
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Des modules installés en trop, ou mal développés
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Un thème graphique trop lourd ou trop chargé en scripts
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Un hébergement pas taillé pour votre volume de trafic
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Une base de données obèse, jamais nettoyée
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Et parfois, juste des fonctionnalités mal configurées (cache, images, compression…)
👉 Bref, ça ne vient pas toujours d’un seul truc flagrant, mais d’un ensemble de détails qui finissent par peser lourd.
Et la bonne nouvelle ? C’est qu’il y a des solutions , à condition de savoir où chercher, et quoi optimiser.
Tester la vitesse de votre site : les bons outils et les vrais indicateurs à suivre
Avant d’optimiser, il faut mesurer. Mais pas n’importe comment.
Oubliez le “ça me paraît lent” ou les impressions au doigt mouillé. Il existe aujourd’hui des outils très fiables pour analyser les performances de votre boutique PrestaShop, et surtout identifier ce qui ralentit vraiment.
Voici ceux qu’on utilise au quotidien :
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Google PageSpeed Insights : gratuit, simple, et parfait pour commencer. Il donne une note sur 100 (à ne pas prendre au pied de la lettre) et pointe les éléments bloquants : images trop lourdes, feuilles de styles non minifié, JavaScript bloquant…
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GTmetrix : plus visuel, il montre en cascade comment chaque ressource se charge. Très utile pour repérer un plugin ou un script mal fichu.
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WebPageTest.org : outil plus pointu, notamment pour suivre des métriques comme le Time to First Byte ou le Largest Contentful Paint.
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Lighthouse (via Chrome DevTools) : la version locale de PageSpeed, avec plus de détails.
Chez Mintfull, tous les clients en maintenance ont un monitoring automatique de leurs performances. On suit l’état de leur site avec UptimeRobot et Zentria, notre partenaire, qui nous remonte de multiples métriques en temps réel. Résultat : on est capable d’intervenir avant même que le client constate une baisse de performance ou un bug critique.
7 leviers concrets pour accélérer une boutique PrestaShop
1. Nettoyer les modules inutiles (et les hooks oubliés)
Chaque module installé, c’est une surcharge en plus : des fichiers à charger, du code à exécuter, des requêtes SQL à lancer. Et dans 90 % des cas, on retrouve des aidons activés… qui ne servent plus à rien.
On commence toujours un audit par ça : liste des modules actifs, analyse des hooks utilisés, désactivation de tout ce qui est redondant, inactif ou inutile. Et quand un module est mal développé (oui, ça arrive souvent avec les modules gratuits ou achetés à la va-vite), on le remplace par une version propre, ou du code sur mesure.
2. Passer sur PHP 8.2+ et à jour côté serveur
C’est la base… mais encore trop souvent ignorée. Pourtant, le passage à PHP 8.2 (ou 8.3) peut transformer la vitesse de votre site.
On parle de jusqu’à 3x plus rapide que PHP 7.4 sur certains traitements lourds (boucles produit, modules gourmands, back-office…). Et au-delà des performances brutes, c’est aussi une question de sécurité et de pérennité : PHP 7.4 est obsolète depuis novembre 2022. Certains hébergeurs le tolèrent encore, mais c’est reculer pour mieux sauter.
Concrètement, voilà ce qu’on regarde et optimise :
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Version de PHP : PrestaShop 8+ fonctionne très bien avec PHP 8.2, et gagne en fluidité.
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Extensions serveur actives : OPCache, Brotli, Redis/Memcached… des boosters invisibles mais décisifs.
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Configuration PHP-FPM : mauvaise gestion de la mémoire = serveur qui swap, et là, c’est le drame.
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Compatibilité modules : certains anciens addons ne sont pas à jour pour PHP 8+. On les repère et on les corrige ou remplace.
D'ailleurs si l'optimisation côté PHP vous intéresse découvrez notre article “Que faut-il savoir sur PrestaShop 9 ?" qui vous en apprendra davantage justement sur les compatibilités de cette nouvelle version de Prestashop sortie très récemment.
3. Activer le cache intelligemment (Smarty, CCC, Full Page Cache…)
Dans PrestaShop, le cache n’est pas une option : c’est le nerf de la guerre.
Mais attention, il ne suffit pas de cocher trois cases dans l’admin. Il faut comprendre ce que chaque type de cache fait, et quand il faut l’utiliser.
Voici notre checklist :
- Smarty : on active la compilation uniquement à la modification (jamais en production continue), et on active le cache Smarty avec un TTL adapté.
- CCC (Concaténation, Compression, Cache) : on combine et minifie les fichiers feuilles de style et JS, mais uniquement si le thème est propre. Sinon, ça peut casser des fonctionnalités.
- Cache HTML : c’est ce qui permet de servir une page en 100 ms au lieu d’1 seconde. On l’installe via module (PrestaSpeed, Page Cache Ultimate, etc.) ou sur mesure. Le gain est souvent spectaculaire.
- Redis ou Memcached : côté serveur, pour le cache applicatif et les sessions. Idéal pour accélérer les pages produit ou les paniers.
4. Optimiser les images et les télécharger au bon moment
C’est fou ce que quelques images mal gérées peuvent flinguer vos performances.
Voici notre approche :
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On convertit systématiquement les formats lourds (JPG, PNG) en WebP ou AVIF, sans perte visible.
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On active le lazy loading sur toutes les images en dessous de la ligne de flottaison.
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On redimensionne intelligemment : inutile de récupérer une image 2400px pour l’afficher en 300px.
5. Alléger et minifier CSS / JavaScript
Trop de boutiques tournent encore avec un thème qui embarque 300 Ko de CSS inutilisé, et du jQuery qu’on n’utilise même plus.
Nous, on fait le tri. Et on va jusqu’à :
- Supprimer les appels à jQuery si possible (surtout avec PrestaShop 9 qui introduit Hummingbird, sans jQuery)
- Supprimer les fichiers inutiles dans le thème ou les modules
- Récupérer certains scripts en asynchrone ou en différé
- Mettre en place du **critical CSS** pour accélérer le First Paint
6. Mettre en place un CDN si besoin
Le CDN (Content Delivery Network), ce n’est pas obligatoire pour toutes les boutiques. Mais si vous avez du trafic hors Europe, ou beaucoup d’assets lourds (images, vidéos, JS)… c’est un levier redoutable.
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On travaille avec Cloudflare, BunnyCDN ou CloudFront selon les cas
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On configure les règles de cache, le prerendering, les edge rules…
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On réduit drastiquement la latence sur mobile
7. Soulager la base de données
La base de données, c’est le cerveau de votre boutique. Et comme tout cerveau surchargé… elle finit par buguer.
Avec le temps, une boutique PrestaShop accumule des données invisibles mais ultra-consommatrices : logs, stats, historiques, paniers abandonnés jamais nettoyés, etc. Résultat : requêtes lentes, chargement du back-office en 4 secondes, ou page produit qui met une plombe à afficher les déclinaisons.
Voici ce qu’on fait chez Mintfull pour garder une base saine :
- Nettoyage automatique des paniers abandonnés (via cron)
- Purge régulière des tables de logs, historiques clients, stats obsolètes
- Indexation ciblée des colonnes les plus utilisées dans les requêtes SQL
- Analyse des requêtes lentes : on identifie les ralentisseurs et on optimise (refacto SQL, caches, pagination)
- Et non, ce n’est pas juste “du ménage” : c’est **de l’entretien stratégique**. Un back-office plus rapide, c’est un gain de temps quotidien. Une base optimisée, c’est moins de plantages lors des pics de trafic.
- ::: info
- 🔍 Chez un de nos clients, on est passé d’un TTFB de 2,4 s à 550 ms juste en optimisant les index et nettoyant les tables surchargées.
Bonus : surveiller et maintenir les performances dans la durée
Optimiser une boutique PrestaShop, ce n’est pas un coup d’éclat : c’est un marathon, pas un sprint.
À chaque nouveau module, mise à jour, ou pic de trafic, vous pouvez perdre des millisecondes… voire des conversions. Ça, vous ne le sentez pas immédiatement, mais nous, si.
C’est pourquoi chez Mintfull, tous nos clients en maintenance bénéficient d’un monitoring proactif :
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Zentria (outil de l’éditeur Profileo) analyse 24/7 vos KPI e‑commerce (vitesse, sécurité, usage) et nous alerte dès qu’une statistique sort du rang
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UptimeRobot (ou StatusCake) détecte les ralentissements ou indisponibilités en temps réel
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Tableaux de bord réguliers via Lighthouse, GTMetrix, WebPageTest, pour vérifier qu’aucune régression ne s’est glissée