Vous êtes à deux doigts de cliquer sur "Activer la boutique" ? Attendez encore une minute. La mise en ligne d’un site PrestaShop (v1.7, 8 ou 9) ne se limite pas à valider quelques cases côté technique. Ce qui fait (vraiment) la différence, c’est ce qu’il se passe autour : un tunnel d’achat sans friction, des contenus crédibles, des mails qui arrivent bien… et surtout, une expérience client irréprochable dès la première commande.
Chez Mintfull, on accompagne des e‑commerçants depuis plus de 5 ans. Et on l’a vu trop souvent : un détail oublié peut gâcher un lancement. Alors on a condensé notre méthode dans une check‑list claire, pensée pour vous, e‑commerçant qui prépare votre boutique avec sérieux.
🎯 Ce guide est là pour vous éviter les mauvaises surprises. Pas de jargon technique. Juste ce qu’il faut pour vérifier que votre boutique est prête à vendre, dès le jour 1.
Avant la mise en ligne : valider que tout est prêt
1. Le parcours d’achat de A à Z : testez comme un vrai client
Votre boutique n’est pas un site vitrine. Elle a un objectif : vendre. Et pour vendre, tout le parcours d’achat doit être fluide du début à la fin.
Ce qu’on recommande chez Mintfull ? Faire une commande complète comme si vous étiez un client lambda. Vraiment. Oubliez que vous êtes admin, partez de Google, cherchez un produit, ajoutez-le au panier, passez commande, payez, recevez les mails, et faites-vous livrer. Jusqu’au bout.
💡 À vérifier en priorité :
- Les filtres fonctionnent-ils correctement ?
- Le panier se remplit bien et garde les produits ?
- Les étapes de livraison et paiement sont-elles claires ?
- Les frais de port, la TVA et les montants sont-ils cohérents ?
- La page de confirmation s’affiche bien ?
- Les mails de commande et de suivi arrivent-ils à bon port ?
Une fois la commande reçue : testez aussi le tunnel de retour. Est-ce que vos clients sauront comment retourner un article ? Est-ce que les conditions sont claires ? C’est un point souvent négligé, mais crucial pour inspirer confiance dès le départ.
2. Le back-office en conditions réelles
Un site e-commerce, c’est aussi un outil de gestion. Si votre interface d’administration ne vous permet pas de gérer facilement vos commandes et vos clients, vous allez vite vous arracher les cheveux.
Pensez à simuler plusieurs cas réels pour vous assurer que tout est sous contrôle :
- Pouvez-vous rembourser une commande partiellement ?
- Annuler une commande et notifier le client ?
- Modifier les stocks ou éditer une fiche produit en un clic ?
- Ajouter une note interne à un client ?
Et surtout, testez bien la délivrabilité des mails côté admin (ex : nouvelle commande reçue, message client, alerte stock…). Certains mails partent en spam ou n’arrivent jamais. Un bon test consiste à les envoyer sur plusieurs adresses (Gmail, pro, perso) pour voir comment ils se comportent.
3. Conformité au cahier des charges
C’est souvent à ce stade qu’on découvre les fameuses phrases :
« Ah mince, on avait prévu un programme de fidélité… »
ou
« On voulait des codes promo à usage unique, non ? »
Avant de valider le go live, reprenez votre cahier des charges. Ligne par ligne. Est-ce que toutes les fonctionnalités attendues sont bien là ? Est-ce que les workflows spécifiques ont été testés ?
Quelques points à valider :
- [x] Wishlist, système de parrainage ou fidélité, filtres par taille/couleur
- [x] Cross-selling ou upselling actif dans le panier ?
- [x] Codes promos ou ventes privées opérationnels ?
- [x] Règles de taxes différentes selon les pays activées ?
- [x] Chaque feature spécifique doit avoir été testée en conditions réelles. Ne vous contentez pas de "ça a été développé". Vérifiez que ça fonctionne pour de vrai.
4. Responsive et navigation mobile
Aujourd’hui, plus de 60 % des achats en ligne se font depuis un mobile. Si votre site est superbe sur desktop mais inutilisable sur smartphone, vous perdez déjà des ventes.
Pas besoin de quinze outils : sortez votre téléphone et testez. Puis testez aussi sur une tablette, et sur au moins deux navigateurs différents. Le diable se cache dans les détails.
🔍 À contrôler :
- [x] Le menu mobile est-il accessible et lisible ?
- [x] Les boutons sont-ils facilement cliquables avec le pouce ?
- [x] Les blocs s’affichent-ils correctement (pas de texte coupé ou image écrasée) ?
- [x] Le tunnel de commande est-il aussi clair que sur desktop ?
- [x] Le choix du transporteur et du moyen de paiement est-il fluide sur petit écran ?
- [x] Un bon responsive, ce n’est pas juste un site qui “s’adapte”, c’est un site qui reste agréable à utiliser sur tous les formats.
5. Textes, contenus et e-mails transactionnels
Pas de contenu flou, pas de texte par défaut. Chaque page, chaque message, chaque fiche produit doit respirer le sérieux et la confiance.
Commencez par relire vos pages fixes :
Accueil, À propos, Contact, Mentions légales, CGV, Politique de confidentialité…
Ces pages doivent exister, être accessibles depuis le footer et ne contenir aucun placeholder du type "Lorem ipsum" ou "texte exemple".
Ensuite, passez à vos produits : titres, descriptions, images, prix, déclinaisons, mentions légales si besoin. Vérifiez aussi que les balises ALT sont bien remplies pour chaque visuel.
Enfin, testez tous les e-mails transactionnels :
- [x] Confirmation de commande
- [x] Confirmation d’expédition
- [x] Création de compte
- [x] Récupération de mot de passe
- [x] Chaque mail doit contenir : vos coordonnées, votre logo, des liens utiles, aucune faute. Vérifiez aussi leur délivrabilité. Rien de pire qu’un client qui ne reçoit pas son mail de confirmation après paiement.
6. Mentions obligatoires à vérifier
Avant même de vendre, vous avez des obligations légales. Et ce n’est pas une option : un oubli peut entraîner une mise en demeure (voire une amende salée).
Voici les incontournables à avoir en ligne avant l’ouverture :
- Mentions légales complètes : nom ou raison sociale, adresse du siège, contact, SIRET, hébergeur, directeur de publication.
- Conditions Générales de Vente (CGV) : modalités de commande, paiement, livraison, droit de rétractation (Loi Hamon), SAV.
- Politique de confidentialité claire : expliquez comment vous collectez, traitez et stockez les données personnelles.
- Bannière cookies conforme RGPD : consentement explicite avant tout dépôt de traceurs (y compris pour Google Analytics ou Facebook Pixel).
- Désignation d’un médiateur de la consommation (si vous vendez à des particuliers) : obligatoire en cas de litige.
⛔ Attention : certains thèmes PrestaShop affichent encore des contenus de démo ("Mon entreprise", "Texte exemple"). Passez-les tous en revue et remplacez-les par vos vraies informations.
Un dernier conseil : ouvrez votre site comme si vous étiez un visiteur lambda. Est-ce que toutes ces infos sont facilement accessibles en pied de page ? Si ce n’est pas le cas, corrigez avant le go live.
7. Référencement de base & sécurité
Vous n’avez qu’une seule chance de faire bonne impression auprès de Google. Et même si le gros du travail SEO viendra après, il y a quelques réglages de base à ne pas louper dès le départ.
Côté SEO, pensez à :
- Activer les URLs simplifiées dans PrestaShop (Préférences > SEO & URLs)
- Remplir les balises meta title et description sur toutes vos pages (produits, catégories, CMS…)
- Ajouter des textes alternatifs (ALT) sur chaque image, avec des mots-clés cohérents
- Générer un fichier sitemap et le soumettre à Google Search Console
- Vérifier que l’indexation est bien activée (et que le robots.txt ne bloque rien)
Côté sécurité :
- Activez le certificat SSL (HTTPS) sur toutes les pages
- Vérifiez que le cadenas s’affiche bien dans la barre d’adresse
- Supprimez tous les comptes admin inutiles, changez les mots de passe par défaut
- Vérifiez que votre PrestaShop et vos modules sont bien à jour
Un site e-commerce mal sécurisé ou mal indexé dès le départ, c’est un handicap qu’on traîne longtemps. Mieux vaut faire ces vérifs avant que Google (ou un pirate) ne passe.👉 Besoin d’avancer ? Découvrez notre guide « PrestaShop 1.7 vs 8 : faut‑il migrer et comment anticiper PrestaShop 9 » pour rester sécurisé et à jour.
8. Tracking & analyse des premières visites
Le jour de l’ouverture, vous aurez une info capitale à surveiller : que font vos visiteurs ?
Installez un outil de suivi (Google Analytics, Matomo ou autre), et connectez votre site à Google Search Console. Vous pourrez ainsi :
- Suivre le trafic, les sources de visite, le comportement sur le site
- Identifier les produits les plus consultés (ou les pages qui plantent)
- Détecter les erreurs d’indexation, les ralentissements ou les pages non trouvées
💡 Pensez à configurer votre tracking en conformité avec la CNIL (consentement requis pour certains outils comme Google Analytics).
Si vous cherchez une alternative RGPD-friendly, on vous recommande Matomo ou Umami.
👉 Pour aller plus loin, consultez nos « Nos conseils pour optimiser votre boutique PrestaShop » avec 7 astuces pratiques.
Vous pourrez ensuite exploiter ces données pour ajuster votre stratégie, vos fiches produits ou vos campagnes marketing.
Et après ? Suivre, corriger, faire grandir
1. Anticiper le support client
L’ouverture d’une boutique, c’est souvent un pic d’adrénaline… suivi de premiers tickets de support. Et c’est normal. Le vrai enjeu, c’est d’y répondre vite et bien.
Quelques questions à vous poser dès maintenant :
- Avez-vous une FAQ en ligne avec les questions fréquentes (livraison, retours, délais…) ?
- Les mails de contact ou formulaires fonctionnent-ils ?
- Avez-vous un outil pour centraliser les demandes (ex : Gmail pro, Crisp, Zendesk…) ?
- Le process de retour produit est-il clair pour vos clients et simple à gérer pour vous ?
💡 Le premier client qui vous contacte, c’est une opportunité. Pour l’aider, mais aussi pour détecter les petits bugs ou blocages que vous n’aviez pas vus.
2. Maintenir un site fiable et performant dans la durée
Une mise en ligne réussie, c’est bien. Un site qui reste fiable et évolutif, c’est mieux. Et c’est là que le plus gros du travail commence.
Un site PrestaShop demande :
- Des mises à jour régulières (core, thèmes, modules)
- Une surveillance des performances (temps de chargement, erreurs)
- Une veille sur les failles de sécurité et compatibilités
Chez Mintfull, c’est exactement ce qu’on propose avec nos contrats de maintenance e-commerce.
Vous gardez l’esprit libre, on veille à ce que votre boutique tourne sans accroc.
Parce qu’un bug ou une faille au mauvais moment, ça peut coûter bien plus qu’un contrat de maintenance.
En résumé : une boutique PrestaShop prête, c’est une boutique testée
Vous avez coché toutes les cases ? Alors bravo : vous êtes prêt à lancer une boutique e-commerce propre, sécurisée, claire, crédible. Et ça, ça fait déjà une énorme différence.
Ce travail de pré-lancement, souvent sous-estimé, est en réalité ce qui permet à un site de vraiment performer dès le jour 1.
Vous gagnez du temps, vos clients gagnent en confiance, et Google voit que votre site est structuré et fiable.
🛠️ Et si vous voulez aller plus loin — pour garder un site rapide, à jour, sécurisé et scalable — on peut aussi vous accompagner sur le long terme.
C’est exactement le rôle de notre contrat de maintenance e-commerce :
vous couvrir, pendant que vous développez votre activité.
Une question ? Un doute sur votre mise en ligne ? Contactez-nous, on est là pour ça.